Un plateau, oui, mais un « très haut plateau ». Ce sont les mots du directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, ce vendredi au moment de son bilan quotidien sur la crise du coronavirus. Il évoque même une « timide éclaircie », mais appelle à la prudence.
En effet, dans les chiffres, les premiers effets du confinement commencent à se faire sentir. « Une épidémie toujours très dynamique, toujours très hétérogène selon les régions, avec beaucoup d’admissions, c’est pourquoi nous devons rester totalement vigilants et mobilisés », a noté le numéro deux du ministère de la Santé. Mais pour le deuxième jour consécutif, le nombre de patients en réanimation a diminué.
Macron attendu lundi
Philippe Montravers, responsable du département d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Bichat à Paris, prévient que « ce plateau peut durer pendant très longtemps, s’il y a des risques qui sont pris, on va avoir une réaugmentation du nombre de cas ». « La plateau peut durer plusieurs semaines, on n’a pas de certitude là dessus, et la décroissance va dépendre du confinement et du respect des mesures barrière », indique aussi de son côté Christophe Rapp, infectioloque à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, à BFMTV.
S’il y a des raisons d’espérer, pas question d’envisager un relâchement donc. Le week-end pascal se passe sous confinement renforcé et Emmanuel Macron doit prendre la parole lundi soir pour donner des éléments sur la suite de la gestion de la crise sanitaire. « Ce n’est pas le moment de baisser la garde car le confinement reste le moyen de faire décroître l’épidémie », a cependant assuré le chef de l’Etat lors d’une rencontre virtuelle vendredi avec les partenaires sociaux.
La poursuite du confinement entamé le 17 mars est « indispensable », a insisté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. L’avis initial du Conseil scientifique, qui conseille Emmanuel Macron, était d’un confinement d' »au moins six semaines ».